Inspiré du quidditch, sport phare de la saga « Harry Potter », le quadball fait de plus en plus d’adeptes en France, notamment dans les grandes villes comme Paris. Le Douze Pépouze a suivi l’entraînement des joueuses et joueurs du Paris Frog Quidditch, on vous raconte !
Le rendez-vous était fixé un dimanche matin sur l’une des “plaines de jeux” accessibles sans réservation pour les sports collectifs au sein du bois de Vincennes, à proximité du stade Pershing. C’est là que chaque semaine, une poignée d’adeptes de quadball – anciennement appelé “quidditch” – se retrouvent pour pratiquer ce sport à mi-chemin entre handball, rugby et balle au prisonnier, tout droit venu de l’univers de Harry Potter.
Ils sont actuellement une quinzaine d’inscrit.e.s au sein du Paris Frog Quidditch, l’une des quelques rares équipes de quadball en France. La pratique est beaucoup plus populaire en Angleterre, évidemment, mais aussi en Allemagne.

Le quadball, un sport en vogue dans le 12ème
Maillot des “Paris Frog Quidditch” sur le dos et bâton coincé entre les jambes, les joueuses et joueurs s’entraînent sur la terre ferme (et non dans les airs comme dans la fiction) à côté de footballeurs amateurs, sur un terrain rectangulaire délimité par trois anneaux de chaque côté, placés à des hauteurs différentes. Le but du jeu consiste, pour schématiser, à faire passer une balle dans l’un de ces anneaux, peu importe de quel côté. Les matchs durent une vingtaine de minutes minimum : c’est en effet au bout de 19 minutes que le « vif d’or » (désormais appelé « flag runner ») entre sur le terrain, suivi du rattrapeur à 20 minutes.
En cette matinée un poil pluvieuse de lendemain de Toussaint, ils sont huit à courir sous l’œil avisé d’Amel, qui a endossé la casquette de coach. La semaine précédente, l’équipe était réunie à Chaville pour les qualifications à la Coupe d’Europe – en 2024, les membres du Paris Frog Quidditch ont remporté la Coupe de France pour la seconde fois de leur histoire.
Le quadball, une pratique sportive qui plaît aux fans de Harry Potter, mais pas que
Parmi eux, Yamina, infirmière, Vincent, directeur d’hôpital ou encore Robin, professeur à l’université. Le quadball attire principalement des trentenaires, qui ont connu cette pratique car ils ont baigné dans l’univers Harry Potter étant petits, mais il est ouvert à tous les âges, assure Estelle.

Et avoir suivi les aventures des apprentis sorciers de Poudlard n’est absolument pas un pré-requis – certain.e.s dans l’équipe n’ont même aucune idée ou presque de ce dont il s’agit. Pour Ghislain, par exemple, c’est surtout une affaire de sport. “C’est assez complet, ce n’est pas juste des gens sur des bâtons”, sourit cet informaticien récemment arrivé à Paris qui apprécie le côté “bon enfant” de ces entraînements de quadball. Plus qu’à venir le découvrir par vous-mêmes, parole de moldu !
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