Dans son atelier de la rue Jaucourt, avec vue sur la place de la Nation, c’est sur son temps libre que Marie Pernotte, habitante du 12ème qui travaille dans le domaine des assurances, réalise des peintures sur soie.
Marie Pernotte a découvert cette pratique artistique il y a 5 ans lors d’un atelier créatif chez O did I do, situé avenue du Bel-Air. « Je suis directement tombée dans la marmite », avoue celle qui a de suite aimé la soie, « une matière douce qui prend la lumière ». « La première fois que j’ai peint sur de la soie, j’ai trouvé ça magique de voir la peinture fuser », confie-t-elle.
Cette maman de trois enfants confectionne ainsi, grâce à une machine à coudre spécifique appelée « bourdonneuse », des foulards peints, mais aussi des snoods et des courtepointes, pièces uniques que l’on peut se procurer sur sa boutique en ligne.

La peinture sur soie, une technique minutieuse selon Marie Pernotte
La quadragénaire puise son inspiration partout où ses yeux se posent – d’une tenue dans le métro au mouvement Memphis, avec lequel elle a grandi, en passant par des monuments aux quatre coins du monde. Elle a ainsi travaillé des soies peintes d’après le Panthéon de Rome, la piscine Molitor ou encore un hôtel design à l’île Maurice. « Soit je peins des architectures qui ont la couleur en elles, comme la piscine Molitor ou le centre Pompidou, soit je vais twister un monument comme le Panthéon avec de la couleur », avance-t-elle, avant de préciser : « Je peux créer des choses très neutres, mais globalement j’aime trouver des couleurs qui vont bien ensemble ».
Sa passion pour l’art, de manière plus générale, remonte à sa plus tendre enfance : ayant grandi à la campagne, Marie venait régulièrement à Paris avec sa mère, qui l’emmenait voir de nombreuses expositions.

Les soies peintes de Marie Pernotte labellisées « Fabriqué à Paris »
Officiellement lancée en janvier 2021, son activité d’artisanat a reçu l’automne dernier le label « Fabriqué à Paris », qui a pour objectif de promouvoir la diversité et la richesse de la fabrication parisienne. Une récompense pour cette technique qui nécessite « de la vivacité mais aussi de la concentration et une maîtrise du geste, ce qui correspond bien à mon tempérament », sourit Marie.
Le procédé est toujours le même. Il faut d’abord bien tendre la soie, avant de venir tracer les dessins à la gutta avec un stylet, afin de délimiter une zone de remplissage. Les formes sont forcément fermées, puisque l’on vient ensuite apposer la couleur, et celle-ci va se diffuser. Il faut apposer la juste dose de couleur : pas assez, et elle sèche avant le remplissage total, trop et la peinture risque de déborder.


