Paris a sa Coulée Verte (ou Promenade Plantée) René-Dumont, New York a sa High Line. Si on vous parle de la « Big Apple » ou « Grosse Pomme » aujourd’hui, sur un média local consacré au 12ème arrondissement de Paris, c’est tout simplement car la Coulée Verte qui va de Bastille au bois de Vincennes et vice-versa, aurait inspiré ceux à l’origine de l’aménagement d’une promenade sur les toits de New York.
Premier point commun entre la Coulée Verte parisienne et la High Line de New York : les deux ont été aménagées sur d’anciennes lignes de chemin de fer. À Paris, la Coulée Verte René-Dumont (anciennement Promenade Plantée), suit l’ancienne voie ferrée qui parcourait l’est parisien jusqu’en Seine-et-Marne : elle emprunte le tracé parisien de l’ancienne ligne de Vincennes, qui relia à partir de 1859 la gare de la Bastille à Verneuil-l’Étang en passant par Vincennes, et ce jusqu’en 1969. Inaugurée en 1993, la Coulée Verte René-Dumont (qui s’appelait à l’époque « Promenade Plantée ») a été imaginée par le paysagiste Jacques Vergely et l’architecte Philippe Mathieux.

Comment la Coulée Verte, dans le 12ème arrondissement de Paris, a-t-elle inspiré la High Line de New York ?
À New York, soit à près de 6 000 kilomètres de la capitale française, un espace vert en hauteur implanté sur un viaduc a également vu le jour, au début du 21ème siècle : la High Line – ou High Line Park – est un parc linéaire urbain suspendu au sein de l’arrondissement de Manhattan, qui a été aménagé sur une portion désaffectée des anciennes voies ferrées aériennes du Lower West Side, appelées « West Side Line ». En effet, une fois cette ligne désaffectée, à la fin du 20ème siècle, elle devint une friche industrielle urbaine et seules les herbes folles profitaient de l’espace. Dans les années 1970, un architecte américain a bien proposé de transformer les voies en jardin suspendu et les immeubles en lofts et autres logements sociaux, mais ce fut peine perdue et la destruction paraissait être la seule option possible. C’était sans compter la motivation de deux riverains, Joshua David et Robert Hammond, qui créèrent en 1999 l’association « Friends of the High Line » (« les amis de la High Line ») afin de transformer le site en promenade publique sur le modèle parisien de la Promenade Plantée, ouverte six ans plus tôt.

La High Line de New York, inspirée de la Coulée Verte René-Dumont parisienne
Il existe bien des ressemblances entre ces deux espaces verts qui offrent une véritable bouffée d’oxygène aussi bien aux Parisiens qu’aux New Yorkais – mais aussi aux touristes – bien qu’elles soient d’une longueur différente : la Coulée Verte parisienne s’étend en effet sur un peu moins de 6 kilomètres de long, tandis que la High Line constitue une belle promenade de 2,3 kilomètres.
À Paris, on accède à la Coulée Verte par des escaliers et quelques ascenseurs, et à New York des escaliers, passerelles et ascenseurs ont également été aménagés à intervalles réguliers. Ici comme outre-Atlantique, on profite d’une végétation luxuriante – j’ai un vrai faible pour les rosiers de la Coulée Verte ! – et de bancs qui permettent de se poser le temps d’une pause au vert. Sans oublier les nombreuses terrasses avec leurs points de vue dégagés sur la ville ! À New York, au croisement de deux rues, on trouve même un belvédère vitré qui surplombe la chaussée.

Aujourd’hui, la High Line de New York attire quelque 5 millions de visiteurs par an. Et ce n’est pas tout ! Dans les pas de Paris et de New York, Londres planche elle aussi sur une promenade plantée qui devrait relier le quartier de Camden Town à celui de King’s Cross, le long d’un ancien viaduc ferroviaire au nord de la capitale anglaise.
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